Comment écrire un livre ?

Comment écrire un livre : les conseils d’une auteur publiée

J’ai lu un sondage assez récemment qui disait qu’écrire son propre livre était le rêve le plus commun des Français. J’ai moi-même écrit et publié plusieurs livres auprès de différents éditeurs, et je dirige ma propre collection auprès de l’un d’eux. J’ai publié mon premier livre à 27 ans alors que je n’avais encore aucune légitimité dans le monde de l’écriture. Je me suis donc dit que j’allais écrire un article pour aider ceux qui cherchent à savoir comment écrire un livre à leur tour.

Définissez le genre et autres détails de votre projet

D’abord, écrire un livre ne signifie pas forcément écrire un roman. Les romans sont les livres qui se vendent le plus, mais aussi les plus difficiles à écrire et à promouvoir auprès d’un éditeur, en raison du volume de romans qu’ils reçoivent et de la propension des lecteurs à se tourner vers des auteurs qu’ils connaissent déjà. Écrire et vendre un roman reste tout à fait possible si on s’y prend bien, et je traiterai donc également du sujet dans cet article. Je vous livrerai donc comment écrire un livre peu important son type : autobiographie, roman, livre pour enfants, ouvrage historique, ou tout autre concept. J’ai moi-même écrit notamment des livres de tourisme ainsi que des livres sur les plantes.

De votre côté, prenez un carnet et définissez le plus précisément possible le genre de votre livre. S’il s’agit d’un roman, s’agira-t-il plutôt d’une romance, d’un thriller, de fantastique ou de fiction historique ? S’il s’agit d’une autobiographie, quelle période de votre vie concernera-t-elle ? Si c’est plutôt un livre pour enfants, quelle tranche d’âge visez-vous ? Souhaitez-vous réaliser un livre illustré ou plutôt un livre en texte intégral ? Si vous souhaitez publier votre livre, demandez-vous s’il répond à une demande du marché, s’il correspond à une envie du public. Vous pouvez par exemple regarder si des livres similaires à votre projet ont déjà été publiés et s’ils ont reçu du succès.

Lisez des livres similaires à votre projet

Avant toute chose, lisez des livres similaires à votre projet. Trouvez des livres qui ressemblent de près ou de loin à ce que vous souhaitez écrire, que ce soit dans la thématique ou le genre. Si vous n’en trouvez aucun, cela peut être un signal négatif quant à la pertinence de votre ouvrage. Lire des livres similaires au vôtre va enrichir votre projet à tous les points de vue. C’est d’abord en lisant que l’on enrichit son vocabulaire et sa façon de raconter une histoire. Cela peut vous donner des idées de comment enrichir votre offre, que cela concerne une intrigue à complexifier dans le cas d’un roman, ou des ajouts qui apportent une plus-value pour les autres types de livre.

Établissez un sommaire

Que vous prévoyez d’écrire un roman ou un autre livre, écrivez tout d’abord votre sommaire, ou à défaut, un plan. Chaque auteur a ses propres méthodes et tous ne le font pas, mais cela vous aidera à ne pas vous éparpiller et à garder une ligne conductrice dans votre travail. En plus de cela, à titre personnel, cela m’aide à être beaucoup plus productive. Je vois ensuite chaque chapitre ou chaque page prédéfinie comme une trame à rempli. Savoir où je me dirige et ce qu’il me reste à écrire avec précision m’empêche de procrastiner.

Pour établir votre sommaire, dans le cas d’un roman, vous pouvez écrire une version ultra raccourcie de votre histoire, puis la diviser en plusieurs sections logiques. Cherchez d’abord à présenter les personnages, puis à nouer une intrigue, et à la résoudre dans un troisième temps. Pour un livre pratique, par exemple « 50 Grands Couturiers et leur histoire », vous pouvez d’abord lister chacun des grands couturiers que vous évoquerez et combien de pages vous souhaitez dédier à chacun.

Définissez votre style narratif

Si vous cherchez à savoir comment écrire un livre, il vous faudra définir votre style narratif avant de vous lancer. Choisissez d’abord si vous souhaitez employer la première et la deuxième personne (« je » et « nous »). Cela peut créer une proximité avec le lecteur, mais aussi être trop familier ou inadapté pour certaines thématiques. Réfléchissez aussi au ton que vous souhaitez adopter : sera-t-il humoristique, professionnel, poétique, léger ? Un ouvrage historique appellera par exemple à un ton très sérieux, alors qu’un roman pour ado nécessitera plutôt un ton proche du lecteur et un langage moins formel.

Définissez ensuite la taille des chapitres la plus adaptée. Dans le cas d’un ouvrage historique, encore une fois, des chapitres longs sont assez fréquents, mais pour un livre pour enfant, il vaut mieux ne pas trop abuser de la concentration de vos jeunes lecteurs. Pour un roman, à titre personnel, je préfère les chapitres courts, mais c’est un choix qui vous appartient, et vous pouvez régler cette question en lisant des livres similaires au vôtre et en observant comment ils sont structurés. Concernant le format, c’est aussi le moment de voir si vous souhaitez l’enrichir d’encadrés, de cartes, d’images ou d’ajouts supplémentaires.

Dans le cas d’un roman, faites-vous des fiches

Beaucoup de ceux qui cherchent à savoir comment écrire un livre de fiction se préparent des fiches. Ce n’est pas obligatoire et chaque auteur a sa propre méthode, mais les fiches peuvent vraiment vous aider à rester cohérent tout le long de votre intrigue. Par exemple, pour chaque personnage ou pour chaque événement temporel, faites une fiche spécifique. Chaque fois que vous ajouterez dans votre histoire une nouvelle information concernant ce personnage ou cet événement, ajoutez-le à la fiche. Vous êtes donc certains de ne pas écrire des incohérences. Par exemple, pour votre personnage principal, réalisez une fiche avec sa date et son lieu de naissance, sa carrière, ses ex, ses parents, etc. Vous pourrez vous y référer tout le long du développement de votre intrigue, pour ne pas que des infos rentrent en conflit.

Lancez-vous !

C’est peut-être le conseil le plus simple de cet article sur comment écrire un livre, mais j’estime aussi que c’est le plus essentiel. J’ai longtemps été coach et j’accompagnais des professionnels dans leurs projets, et la cause de leurs échecs la plus fréquente était la peur de se lancer. Ne vous perdez pas dans les préparatifs. Oui, lire des livres similaires à votre projet, établir un sommaire et un style narratif sont des étapes essentielles à la construction de votre projet littéraire. Elles ne doivent toutefois pas prendre le pas sur votre projet en lui-même. Ne vous adonnez pas indéfiniment à ces étapes préliminaires jusqu’à ne jamais véritablement commencer. Si cela vous aide, fixez-vous une date de lancement de la phase réelle d’écriture. Comme je l’explique au point suivant, structurer son emploi du temps peut également beaucoup aider à véritablement se lancer.

Structurez votre emploi du temps

Le gros problème qui fait que les gens ont souvent du mal à se lancer dans leur projet d’écriture, est qu’ils avancent un peu dans l’obscurité. Ils ne savent pas vraiment par où commencer, comment s’y prendre, comment intégrer l’écriture de leur livre dans leur quotidien, comment organiser la rédaction… Et c’est ce néant qui a raison de leur motivation et qui explique que tant de projets d’écriture ne voient jamais le jour. Alors définissez un emploi du temps précis.

Pour mon livre 100 Déambulations Douces en Bretagne, qui présente 100 lieux incroyables en région bretonne, je m’étais par exemple fixé d’écrire au moins 25 lieux par mois, et que pour chaque journée de travail dédiée au livre, je devais écrire 5 lieux. Je dégageais donc chaque mois dans mon emploi du temps 5 journées entières de travail, pendant lesquelles j’écrivais à chaque fois 5 lieux par jour. Je ne terminais pas ma journée de travail tant que je n’avais pas écrit ces cinq lieux, et à l’inverse, si je finissais de les écrire très tôt dans la journée, je ne me rajoutais pas du travail et je profitais de ce temps libre. Cela qui m’a donné 25 lieux par mois, et j’ai pu terminer mon livre en 4 mois. Vous pouvez adapter votre rythme d’écriture selon vos propres obligations et envies, mais il est important de définir à l’avance combien de temps par semaine ou par mois vous souhaitez consacrer à votre projet de livre, et votre rythme d’écriture.

Consacrez du temps à l’écriture

Cela va dans la lignée de mon conseil précédent, mais il est important de vraiment dégager du temps pour l’écriture de votre livre. Peu importe vos obligations, que vous soyez salarié ou que vous ayez une famille à vous occuper, ne reléguez pas votre projet d’écriture au second plan, en écrivant pendant dix minutes par ci par là. Définissez une plage horaire entièrement consacrée à l’écriture de votre projet. Envisagez d’aller écrire dans un espace de coworking ou un café pour vraiment vous créer une routine d’écriture. Je connaissais par exemple un auteur reconnu qui partait un mois s’enfermer dans sa maison de campagne sans personne d’autre que lui, pour être sûr d’être totalement concentré.

Enregistrez régulièrement votre fichier

C’est un conseil tout bête pour ceux qui cherchent comment écrire un livre mais sont déjà habitués aux logiciels de traitement de texte, mais il peut sauver ceux qui ont moins l’habitude. Tout le long de votre écriture, prenez le réflexe d’enregistrer votre document, ne vous contenez pas de l’enregistrer seulement en fin de votre phase d’écriture. Cela peut complètement vous sauver en cas de bug du logiciel, cela arrive plus souvent qu’on ne le croit. J’ai par exemple pris le réflexe de faire des « CRTL + S », qui correspondent au raccourci pour enregistrer un document, tout le long de mon écriture, j’appuie sur ces touches presque à chaque paragraphe écrit, et cela m’a été utile plus d’une fois. De la même manière, ne vous contentez pas de sauvegarder votre document sur votre ordinateur mais enregistrez-le aussi sur un espace de stockage en ligne, tel que Google Drive ou autre cloud. Si votre ordinateur plante, cela peut vraiment sauver votre livre. J’enregistre personnellement sur le Drive à la fin de chaque journée d’écriture, et cela m’a déjà sauvé un livre, que j’avais écrit à 80 % quand mon ordinateur a soudainement rendu l’âme. Je n’aurais jamais retrouvé mon livre si je ne l’avais pas enregistré en ligne.

Ajoutez de la valeur

Une fois votre livre écrit, tout n’est pas terminé. Réfléchissez à comment vous pourriez l’enrichir d’autant plus. Il s’agit ici d’apporter encore plus de valeur qui viendrait s’additionner à votre concept principal. Pour cela, relisez une seconde fois les livres que vous aviez sélectionnés et qui sont similaires au vôtre, et inspirez-vous. Allez aussi en librairie feuilleter des ouvrages du même genre. Par exemple, j’ai écrit il y a quelque temps un livre sur les plantes. Quand je l’ai terminé, j’ai consulté d’autres livres sur le même sujet, et j’ai vu que l’un d’entre eux avait enrichi les fiches sur chaque plante évoquée d’une carte sur son origine. Cela collait bien à mon concept et pouvait apporter une valeur supplémentaire aux lecteurs. Dans mon livre 101 Déambulations Douces en France pour le voyageur curieux, mon concept était d’évoquer pour chaque département un lieu exceptionnel. L’éditeur m’a proposé d’ajouter un encadré avec quatre lieux supplémentaires, pour proposer encore plus de valeur aux lecteurs. Et effectivement, c’est un concept qui a beaucoup enrichi le livre. Vous pouvez l’observer dans l’aperçu du livre ci-dessus. Essayez, vous aussi, de réfléchir à ce qui pourrait encore plus apporter à votre lecteur.

Terminez par l’intro, la quatrième de couverture et la présentation de l’auteur

Une fois l’écriture de votre livre achevée, il est temps de s’attaquer aux dernières lignes, à savoir l’intro, la quatrième de couverture, ainsi que la présentation de l’auteur. Ne commettez pas l’erreur de certains de vouloir commencer par ces pages, car vous aurez bien plus de facilité à les écrire une fois que votre projet aura pris forme. La quatrième de couverture doit donner une idée claire de ce que l’on trouvera dans votre livre et donner envie de l’acheter. L’introduction sert à peu près les mêmes objectifs, mais elle n’est pas obligatoire, particulièrement dans les romans. Elle peut aussi apporter des éléments sur comment lire votre livre, par exemple en présentant la structure des pages. Là encore, vous pouvez lire d’autres quatrièmes pour vous inspirer.

La présentation de l’auteur doit brosser votre portrait et surtout vous donner une légitimité dans votre projet. Même s’il s’agit de votre premier livre, vous avez forcément des éléments à mettre en avant pour vous donner une autorité. Par exemple, pour mon premier livre, qui concernait le tourisme, alors que je n’avais encore aucune légitimité, j’ai mis en avant mes différents voyages, mon blog de tourisme, mes expériences professionnelles… Quant aux remerciements, à vous de voir si vous souhaitez ou non les ajouter. À titre personnel, je préfère attendre que le projet soit signé auprès d’un éditeur pour préparer des remerciements.

Relisez avec rigueur

Je déteste me relire, donc je sais à quel point cette phase peut être rébarbative, mais elle est essentielle si vous cherchez à savoir comment écrire un livre qui se vendra. Si vous souhaitez proposer votre livre à des éditeurs, ne vous embêtez pas à trouver un correcteur professionnel. C’est le rôle de l’éditeur d’embaucher un relecteur pro et cela fait partie de ses responsabilités. C’est pour cette raison qu’il sait aussi que plusieurs fautes peuvent avoir échappé à votre attention et ne vous en tiendra rigueur s’il en trouve raisonnablement dans votre manuscrit. En revanche, vous devez lui soumettre un livre aussi propre que possible en ayant écrémé le plus possible les fautes, pour qu’il prenne votre projet au sérieux. Je dédie donc beaucoup de temps à la relecture et je fais en sorte de traiter cette phase avec la même importance que la phase d’écriture, en dégageant du temps exprès et en définissant un nombre de pages à relire pour chaque jour. Je ne relègue pas cette phase au second plan, quand j’ai réglé mes autres obligations. Et j’essaye également de le faire tôt dans la journée, quand j’ai l’esprit clair et toute ma concentration. Malgré tout, des fautes vous échapperont, et c’est pour cela que je vous conseille de vous aider d’un outil de relecture en ligne gratuit. J’utilise Scribens, qui permet de corriger gratuitement vos textes sans limite, à condition de rentrer votre contenu paragraphe par paragraphe, et non pas par pages entières, faute de quoi il vous faudra la version payante. C’est un bon outil qui permet de repérer les fautes les plus importantes, mais prenez quand même du recul sur ses corrections en les vérifiant, car il détecte parfois des erreurs qui n’en sont pas.

Soignez la présentation

C’est un conseil essentiel, surtout si vous cherchez comment écrire un livre qui ne soit pas un roman, puisque les romans n’ont pas forcément une mise en page très complexe. Si vous souhaitez trouver un éditeur, il faut vraiment le voir comme votre premier client, celui qu’il faut convaincre pour que votre livre soit publié. Si vous ne cherchez pas d’éditeur et penchez plutôt pour l’autoédition, la présentation sera un facteur absolument essentiel pour convaincre vos futurs lecteurs d’acheter votre livre. Pour mon premier livre, j’ai passé deux semaines complètes sur la mise en page, simplement à trouver des idées en feuilletant des dizaines de livres similaires, en mettant au point ma couverture, etc. Quand finalement j’ai reçu l’appel de l’éditeur qui m’indiquait souhaiter publier mon livre, sa première phrase a été « Adélaïde, j’ai été très convaincu par votre livre, il faut dire que c’est difficile de ne pas se laisser séduire par une telle mise ne page ». C’est exactement le but : soigner la mise en page permet de proposer un produit complet qui permettra à l’éditeur de comprendre votre vision, ou au lecteur de se laisser séduire. Vous pouvez observer ci-dessus une page du livre telle que je l’ai soumis à l’éditeur. La mise en page est simple, mais la page comporte une illustration, un texte en double colonnes, un titre en gros et un encadré, soit autant d’éléments qui l’améliorent et ont permis de convaincre l’éditeur qui est bien plus habitué à recevoir des manuscrits sans aucune fioritures.

Pour votre mise en page, allez en librairie et prenez des idées dans des livres similaires au vôtre. Encore une fois, pour un roman, la création se résumera souvent à la couverture, mais pour un livre pour enfant ou un livre de jardinage, par exemple, le concept passera véritablement par la présentation. J’aime aussi me balader sur Amazon et regarder les livres qui s’inscrivent dans l’esprit de mon projet. Amazon permet souvent de prévisualiser quelques pages, et donc de s’inspirer gratuitement. Pour la mise en page, vous pouvez la faire directement sur votre logiciel de traitement de texte si elle est simple. Pour trouver des illustrations libres de droit et gratuites, j’utilise Pixabay. Pour une mise en page plus complexe, Canva, également en ligne gratuitement, permet bien plus de possibilités.

Soumettez votre livre à des bêta-lecteurs

Une fois votre livre complètement finalisé, soumettez-le à quelques bêta-lecteurs, c’est-à-dire des premiers lecteurs qui vont vous donner des critiques construites sur votre livre et ainsi vous permettre de l’améliorer une dernière fois. Proposer à des membres de votre famille ou des amis est tout à fait envisageable, mais idéalement, les bêta-lecteurs doivent être eux-mêmes des consommateurs du genre littéraire auquel vous appartenez, pour vous apporter des retours en connaisseur.

Trouvez l’éditeur le plus adapté

Je vois beaucoup de gens qui cherchent comment écrire un livre qui l’envoient simplement aux éditeurs les plus connus. C’est une mauvaise stratégie, car ce sont ceux qui reçoivent le plus de projets, et qui en refusent le plus. C’est aussi souvent ceux qui auront le moins d’attention et de temps à vous dédier pour le développement de votre livre, tant ils publient d’ouvrages. Il est donc essentiel de trouver l’éditeur le plus adapté à votre livre. En effet, la plupart des maisons d’édition ont une niche assez précise. Il y a des éditeurs qui ne publient que des livres d’arts créatifs, d’autres exclusivement des ouvrages historiques, d’autres seulement des biographies… Plus vous correspondez à la niche d’un éditeur, plus vous aurez de chances de le convaincre. Mon livre sur les 101 lieux en France a par exemple été publié par une maison d’édition spécialisée dans les régions françaises. Pour trouver l’éditeur le plus à même de choisir votre projet, là encore, regardez les livres similaires au vôtre, et par qui ils ont été publiés. Si ces maisons ont déjà publié des livres dans la même thématique que le vôtre, elles pourront se montrer intéressées par ces projets à nouveau.

Faites une fiche de vente et une lettre

Il ne suffit pas d’envoyer votre manuscrit aux éditeurs, mais encore faut-il savoir leur vendre. Pour cela, joignez à votre manuscrit deux documents : une lettre et une fiche de vente. Tapez simplement la lettre en expliquant brièvement que vous leur soumettez votre projet, pourquoi vous leur envoyez à eux et pas à une autre maison, qui vous êtes, et en présentant rapidement le livre. La fiche de vente est optionnelle, mais j’aime beaucoup en faire une assez visuelle, qui présente le projet ainsi que son auteur, exactement comme on construirait un dossier de presse ou une brochure. Vous pouvez par exemple voir en illustration une partie d’une fiche de vente que j’avais soumis à un éditeur. Par cette illustration j’essayais de le convaincre du fait qu’en acceptant de publier mon projet, il pouvait se projeter sur une collection plus complète. J’ai réalisé ce visuel sur Canva.

Envoyez à l’éditeur

Avant d’envoyer votre livre à l’éditeur, renseignez-vous sur ses éventuelles consignes. Beaucoup d’éditeurs ont en effet des prérequis en exigeant par exemple un envoi papier ou au contraire un envoi par mail. D’autres souhaitent que le manuscrit soit écrit dans une certaine police d’écriture, soit relié, ou imprimé en un format spécifique. Pour connaître les potentielles consignes de l’éditeur que vous avez sélectionné, tapez simplement son nom sur Google suivi de « manuscrit ». Si vous ne trouvez aucun résultat, c’est que l’éditeur n’a aucune consigne concernant les manuscrits. Dans ce cas, vous pouvez l’appeler pour lui demander s’il préfère un envoi postal ou électronique, ou bien lui envoyer directement par la poste ;

Enfin, sélectionnez plusieurs éditeurs. Ne perdez pas votre temps à envoyer votre manuscrit un par un, sauf si vous avez écrit votre livre pour un éditeur très précis. Le cas contraire, vous pouvez envoyer votre manuscrit cinq par cinq voire dix par dix et renouveler l’envoi chaque mois. Les éditeurs mettent en général entre deux semaines et deux mois à vous donner une réponse, bien que beaucoup ne vous donneront jamais de nouvelles en cas de refus.

Les question pratiques des lecteurs qui cherchent comment écrire un livre

Je réponds ci-dessous aux lecteurs qui se demandent comment écrire un livre. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à les poser en commentaires et j’y répondrai avec plaisir.

Comment vaincre le syndrome de la page blanche ?

Le syndrome de la page blanche est souvent lié à une désorganisation. J’en parle un peu dans les parties « Lancez-vous ! » et « Structurez votre emploi du temps » : beaucoup de ceux qui cherchent comment écrire un livre avancent dans le noir, sans fil conducteur ni organisation. Établir un sommaire et structurer votre écriture dans le temps va donc vraiment vous aider. Aménager un endroit spécialement pour l’écriture peut aussi vous mettre dans le bain. Dans certains cas, il est aussi nécessaire de se couper des autres distractions, en mettant par exemple son portable en sourdine. Si c’est plutôt l’inspiration qui vous fait défaut, référez-vous plutôt à la partie « Lisez des livres similaires à votre projet », car c’est en vous stimulant que vous regagnerez des idées. Pour cela, lire d’autres livres peut fonctionner, mais aussi discuter avec des experts du sujet que vous traitez, consultez des documents, des films, ou tout autre action qui vous permettra de vous baigner dans votre sujet.

Comment améliorer son style d’écriture ?

Comme je vous le disais plus haut, lire est vraiment ce qui vous permettra le plus d’améliorer votre style d’écriture. Même sans rechercher activement des tournures de phrase, les mots que vous lisez vont s’inscrire inconsciemment dans votre esprit et enrichir votre style. Souvent, chercher à simplifier son style d’écriture permet aussi de l’améliorer. Beaucoup d’auteurs débutants qui cherchent comment écrire un livre pour la première fois ont tendance à trop en faire pour prouver leur valeur et à blinder leur texte de figures de style qui ne font que l’alourdir. Des phrases courtes et directes ont souvent bien plus d’impact. Enfin, pour améliorer son style d’écriture, il n’y a pas de secret : il faut écrire. C’est comme apprendre un sport ou le dessin, c’est en pratiquant que l’on s’améliore véritablement.

Est-ce que l’autoédition est une bonne idée ?

C’est une question très subjective qui appelle une opinion qui m’est très personnelle et qui sera très différente d’une personne à l’autre, mais à mon sens, l’autoédition n’est pas une bonne idée, et c’est pourquoi je ne l’ai pas vraiment développée dans cet article sur comment écrire un livre.

En effet, un éditeur ne se contente pas de publier votre livre. Il l’enrichit de ses idées, il le fait relire par un professionnel, il l’illustre par des photos qu’il paye, il appelle un graphiste pour la mise en page, il engage des commerciaux pour convaincre les réseaux de librairies d’en commander le maximum, il fait appel à un attaché de presse pour assurer la médiatisation de l’ouvrage et il met au profit de votre livre son réseau commercial. Un livre n’est pas que le travail de son auteur, c’est un vrai travail d’équipe qui mêle le savoir-faire de nombreuses personnes, et c’est pourquoi les livres en autoédition ne sont que rarement aboutis. Les plateformes d’autoédition vont certes imprimer votre livre, mais ne proposent aucun autre travail de graphisme, de relecture ou de commercialisation. J’ai rencontré énormément de personnes qui ont souhaité publier leur livre en autoédition et qui n’en ont, au final, vendu qu’une poignée à leurs proches ou à un cercle à peine plus large. Pour un travail qui a souvent nécessité des mois, voire des années, je trouve ça vraiment dommage. D’autant que beaucoup d’auteurs se tournent vers l’autoédition en étant convaincu que leur livre ne saura jamais convaincre un éditeur, et se trompent totalement. Si vous suivez toutes les étapes de cet article, il n’y a aucune raison que votre ouvrage ne trouve pas preneur.

Est-ce que les maisons d’édition à compte d’auteur sont fiables ?

Méfiez-vous des maisons d’édition à compte d’auteur. Ce sont des maisons d’édition qui, pour publier votre livre, vous demande une participation financière. En réalité, dans ce système, c’est vous le client, et non pas le lecteur. Les maisons d’édition à compte d’auteur ont bâti leur modèle économique sur l’importante demande des auteurs dont le rêve est d’être publié. Elles vous font payer pour réaliser ce rêve, mais ne fournissent aucun travail attendu de la part d’un éditeur (relecture, mise en page, illustration, commercialisation, médiatisation etc). Vous allez juste vous ruiner pour un livre qui ne trouvera pas son public, l’autoédition vaut encore mieux. Rappelez-vous donc qu’une maison d’édition ne doit jamais vous demander d’argent !

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